Recommandations de l'AFERO pour la population obèse pendant cette période de COVID

Rédigé le 11/04/2020
SOFMER


  • A ce jour, il n’y a pas de donnée disponible, démontrant avec un haut niveau de preuve, que l’infection à COVID-19 touche davantage les personnes en situation d’obésité que les autres. On ne peut cependant exclure que le portage viral, y compris chez les personnes asymptomatiques et pauci symptomatiques, soit augmenté chez les personnes en situation d’obésité, par analogie aux

    autres infections virales (grippe H1N1) .

  • Les premières données françaises mettent en évidence que l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) est un facteur de risque de développer des formes sévères d’infection au COVID-19 :

Les données préliminaires du registre français REVA regroupant 63 services de réanimation montrent que sur les 769 patients pour lesquels le poids et la taille sont disponibles, plus de 40 % des personnes atteintes de l’infection à COVID-19 ont un IMC ≥ 30 kg/mà l’entrée en réanimation.

UneétudedecohortemenéeauCHUdeLillemontrequeplusde47%despatients sont obèses (IMC ≥ 30 kg/m2) à l’entrée en réanimation, et que l'obésité sévère (IMC ≥ 35 kg/m2) augmente significativement le risque d'intubation parmi les patients hospitalisés en réanimation pour pneumonie sévère à COVID-19, indépendamment de l’âge, de l'hypertension artérielle et du diabète2

L’AFERO, comme les sociétés savantes européenne (Association européenne d’étude de l’obésité, EASO), américaine (The Obesity Society, TOS) et internationale (World Obesity Federation, WOFconsidère donc que l’obésité est un facteur de risque de formes graves d’infection COVID-19. Le recueil des données de poids et taille (Indice de Masse Corporelle) est donc fondamental pour l’évaluation du risque des personnes en situation d’obésité, la gravité de l’infection augmentant avec le degré de corpulence selon un continuum dans l’étude de Lille.


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