Premier cas de lésions cérébrales dues au COVID-19 à l'IRM

Rédigé le 03/04/2020
SOFMER


Le premier cas d’encéphalopathie due au COVID-19 vient d’être décrit dans la Revue Radiology. Bien que le l’angioscanner ne montre pas d’anomalie, l’IRM objective des signes d’hémorragie dans les coupes de susceptibilité magnétique.

Depuis son apparition en décembre 2019, la pandémie de COVID-19 se manifeste, s’est bien connu maintenant, généralement par de la fièvre, un essoufflement et une toux qui se compliquent quelquefois en pneumonie, nous en avons largement fait état dans nos colonnes.

Les rares manifestations cérébrales du COVID-19

Mais ce virus provoque également des manifestations neurologiques de temps en temps, qui se manifestent notamment par une perte du goût. La Revue Radiology vient de décrire le premier cas présumé, rapporté par le Pr Brent Griffith et son équipe du Department of Radiology, au Henry Ford Health System de Detroit (Michigan), d'encéphalopathie hémorragique nécrosante aiguë associée au COVID-19. , une encéphalopathie rare qui a été associée à d'autres infections virales mais qui n'a pas encore été démontrée à la suite d'une infection à COVID-19.

Ce cas clinique décrit une employée d’une compagnie aérienne, âgée de près de soixante ans, qui a présenté des antécédents de toux, de fièvre et de troubles mentaux pendant trois jours. Le bilan initial en laboratoire était négatif pour la grippe, mais le diagnostic de COVID-19 a été établi par la détection d'acide nucléique viral du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SRAS-CoV-2) dans un échantillon d'écouvillon nasopharyngé utilisé aux États-Unis, et confirmé par un test de la transcriptase inverse-polymérase inverse.

Des images IRM objectivant des lésions hémorragiques temporales médianes et thalamiques

L'analyse du liquide céphalorachidien (LCR) était limitée en raison d'une ponction lombaire traumatique. Cependant, la culture bactérienne du LCR n'a montré aucune croissance après 3 jours et les tests pour les virus 1 et 2 de l'herpès simplex, le virus varicelle-zona et le virus du Nil occidental ont été négatifs. Les images de scanner cérébral sans contraste ont montré une hypoatténuation symétrique au sein des thalami médians bilatéraux avec un angioscanner normal.

Les images d'IRM cérébrale ont montré, quant à elles, des lésions hémorragiques dans les thalami bilatéraux, les lobes temporaux médians et les régions sous-insulaires. En T2 FLAIR, elles montrent une hyperintensité dans les lobes temporaux médians bilatéraux et les thalami. Les images de susceptibilité magnétique objectivent des signes d'hémorragie, indiqués par un signal hypodense, tandis que les images post-traitées suggèrent un rehaussement des bords de ces lésions.

http://www.thema-radiologie.fr/actualites/2636/premier-cas-de-lesions-cerebrales-dues-au-covid-19-a-l-irm.html

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